Lundi 26 août 2019 s’est tenu le G7, réunissant les plus grandes puissances mondiales à Biarritz. L’occasion pour certains acteurs majeurs de l’industrie du textile et de la mode de prendre des engagements publics en matière d’écologie et de protection de l’environnement.

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Découvrez le Fashion Pact dans la mode

La mode : l’une des industries les plus polluantes au monde

L’industrie de la mode compte parmi les plus polluantes de la planète. Responsable de l’émission de plusieurs centaines de millions de tonnes de gaz à effet de serre, le marché de la mode serait plus polluant que certains secteurs bien connus en matière de pollution comme le transport aérien ou maritime. La pollution de l’eau est également une préoccupation majeure avec une part non négligeable d’origine de rejets de plastiques dans les océans et d’utilisation de produits chimiques en tous genres, menaçant la biodiversité marine. 

Présentés par François-Henri Pinault, dirigeant de Kering, les engagements du « Fashion Pact » sont mutliples et regroupent une trentaine d’acteurs majeurs du secteur de la mode mais également de la consommation plus traditionnelle. Un évènement historique et inédit qui pourrait modifier le fonctionnement des industriels soucieux de préserver leur image.

Face à ces nombreux constats alarmants, certains acteurs de grande ampleur ont été encouragés à prendre des mesures et à s’engager à les tenir avec des objectifs ambitieux.

Les engagements du Fashion Pact

Chanel, Nike, H&M ou encore Carrefour pour ne citer que quelques noms, tous se sont engagés à ne plus utiliser de plastique à usage unique, à soutenir la recherche, notamment en matière de lutte contre la pollution liée aux microfibres d’ici 2030. Certains auront cependant noté l’absence du groupe LVMH, absent pour le moment de cette initiative. Parmi les engagements pris à l’occasion du « Fashion Pact », la biodiversité est également au cœur des préoccupations avec un soutien affiché à l’agriculture régénérative, des actions en faveur du bien-être animal ou encore l’objectif d’une suppression totale des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Un programme encourageant qui doit s’accompagner d’autres actions à déterminer dans l’avenir lors de prochaines réunions des membres signataires du pacte alors que de nouveaux acteurs sont conviés à rejoindre le groupe dans le but de participer aux réflexions sur le sujet.

Des objectifs ambitieux dénoncés par certaines ONG comme étant des actions images avant tout devant l’absence de sollicitation à leur égard. En effet, si les intentions provoquent les éloges, difficile de savoir si un bouleversement aussi majeur du secteur est possible.